24 août 2016

200, 300, 500 km d’autonomie. Les chiffres et les annonces se multiplient ces temps-ci qui augurent d’un avenir brillant pour le véhicule électrique. On peut les croire quand ils émanent des grands constructeurs mondiaux, déjà lancés dans la course-Renault, Nissan, GM, BMW- ou qui s’y convertissent -Mercedes, VW-.

On le peut d’autant plus que les subventions ne se démentent pas -plusieurs milliers d’euros par VE dans de très nombreux pays-, et que les programmes d’installations de bornes de recharge se développent- 110.000 bornes en Chine d’ici 2020-et que surtout, les restrictions de circulation aux véhicules polluants se multiplient dans les grandes villes.

Restent les chiffres: les projections actuelles de la part des VE sont entre 3 et 5% du MTM mondial en 2020, auxquels s’ajoutent 15 à 20% de véhicules hybrides. Imaginons que ces chiffres soient sous-estimés de moitié. Le marché automobile restera longtemps majoritairement thermique. Et donc le parc beaucoup plus longtemps encore.

Ce qui pose la vraie question: le respect de l’environnement des moteurs à énergie classique. Des publications récentes montrent que, sans manipulation ni tricherie les consommations et émissions en conditions réelles d’utilisation sont supérieures de 15% aux chiffres annoncés en conditions d’essai optimisées. Ecart auquel s’ajoute un deuxième gap de 20% liées aux comportements de conduite.

Pourquoi l’UE, au lieu de chercher indéfiniment des tests satisfaisants pour tous les constructeurs et tous les pays membres n’adopte pas la voie du pragmatisme, comme le font les américains: majorer de 15% les chiffres d’essai « officiels » et faire de cette norme une règle obligatoire dans la communication des constructeurs. Réducteur, et certainement injuste, mais tellement plus efficace que d’attendre que tout le monde se mette d’accord…sous l’influence des lobbys bruxellois.

 

Jacques Chauvet
JACQUES CHAUVET
ADVISOR

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